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Les plus belles lettres de suicide
16 janvier 2018

Une fois qu'il n'y eu plus rien, [ on commença a

Une fois qu'il n'y eu plus rien, [ on commença a se demander, du haut de là où on était, comment ( tout cela a t'il bien pu )] commencer? On se tourne alors vers un autre. Mais il n'y a plus rien. Et on se demande : commencer? Comment commencer? Par où commencer? N'aurais je pas déjà commencé? Quand? Le doute nous envahit. N'aurai-il pas dû m'envahir avant? De toute façon plus rien n'existe alors il ne faut pas s'inquiéter. La table elle n'existe pas. La chaise elle n'existe pas, la peau elle n'existe pas, les mots n'existent pas car le stylo n'existe pas pour du papier qui n'existe pas. Les adjectifs n'existent pas pour les idées qui vont avec. Les idées volent. Elles fusent toute seules sans direction, sans but, sans orientation, sans sens. Sans son, sans papier, sans peine, sans rien pour les tenir. On les sent s'échapper sans parvenir à les toucher. Elles sont enfin libérées dans le néant. Le vide. A quoi bon? A quoi mal? C'est là qu'on se demande : mais où sont elles allées toutes ces idées? Elles ont été mangées par le vide. Chahutés par le chaos. Eclatées éparses, volatiles, éphémères. La vie ne va pas mourir?  Pourtant son idée est déjà loin, plus rien, le néant, le vide, qui aspire toute la poussière.

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